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Espionnage avec un drone

«Je trouve ça très malheureux pour la délégation» - Isabelle Charest

«Je trouve ça très malheureux pour la délégation» - Isabelle Charest
Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air. / Archives PC

La ministre responsable du Sport loisir et du Plein air, Isabelle Charest se dit attristée par l’affaire de l’espionnage par drone qui affecte l'organisation de Canada Soccer depuis quelques jours.

«Ça amène une ombre importante. Il arrive toujours quelque chose aux Jeux. Il y a tout le temps une histoire. Quand j'étais chef de mission à Pyongyang. Il y avait eu une histoire de menaces de mort sur Kim Boutin», se souvient la députée de Brome-Missisquoi.

«Les jeux viennent de commencer. Ça va planer tout le temps sur les performances des athlètes malheureusement. Je trouve ça extrêmement triste, évidemment. Je suis une grande fervente du sport, de l'esprit sportif. Que ce soit la lutte contre le dumping, contre le harcèlement. Je trouve ça très malheureux pour la délégation, pour les autres athlètes aussi. Ils vont se faire juger et n'ont absolument rien à voir dans cette histoire- là. Alors j'espère qu'on va passer à autre chose rapidement, mais c'est une bien triste histoire.»

Les projecteurs sont braqués sur Canada Soccer depuis qu'un membre «non accrédité» de l'équipe féminine a été arrêté pour avoir filmé, avec un drone, l'entraînement des Néo-Zélandaises aux Jeux de Paris, rappelons-le.

Des entraîneurs de tous les pays

L’ancienne Olympienne fait remarquer que l’espionnage n’est pas nouveau dans le cadre des Jeux.

«Les entraînements sont ouverts. Évidemment, il y avait des entraîneurs de tous les pays qui allaient regarder. Ils avaient le droit. Ce n'était pas de l'espionnage comme tel. Par exemple, aux Jeux de Vancouver, au relais masculin, ils ont opté pour une stratégie complètement nouvelle, le cobra. Évidemment, ils n’ont pas montré cette stratégie en entraînement, parce qu'il y avait plein de gens des autres pays qui venaient voir les pratiques. Tu vois tout le temps plein de monde avec des chronos», ajoute-t-elle.

«Mais quelque chose comme des drones, honnêtement, ça relève du film d'espionnage. Ça me surprend même. J'imagine que l'évolution dans la tricherie est sans limites. C'est surprenant.»

Sur une note plus positive, Mme Charest se réjouit de la nomination de l'haltérophile Maude Charron et du sprinteur André de Grasse comme porte-drapeaux de l'équipe canadienne.

Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy.

À écouter aussi:

Espionnage de Canada Soccer: «Cette histoire est loin d'être terminée»

Philippe Bonneville aux Jeux de Paris: «On se prépare à la cérémonie d'ouverture»

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