Le gouvernement de François Legault permettra l'aide médicale à mourir anticipée au Québec dès l'automne, et ce, même si Ottawa ne modifie pas la Constitution canadienne.
Il s'agit là d'une nouvelle encourageante, selon Catherine Guérin, une malade de 44 ans qui prévoit recevoir l'aide médicale à mourir prochainement.
Atteinte du cholestéatome, une maladie rare qui est en fait une tumeur bégnigne de l'oreille interne, elle vit de graves souffrances au quotidien.
Selon les plans actuels, elle doit subir l'aide médicale à mourir le 2 octobre. La tumeur qu'elle porte, qui a déjà été opérée huit fois, est désormais inopérable d'un point de vue médical.
« Il y a très très peu de chances de guérison dans mon cas pour cette maladie qui est très douloureuse et très handicapante puisque je suis actuellement paralysé de la moitié du visage du côté droit. Mon nerf facial a été complètement affecté et il n'y a aucune possibilité que ça revienne. Ça ne va que dégénérer d'année en année. »
« Ce qu'on me propose, c'est énorme. Par contre, je suis prête à faire une réflexion profonde dans les prochaines semaines pour m'assurer que ma décision est toujours la même. Mais vraiment prendre en considération la nouveauté qu'on m'a appris ce matin là face à la demande anticipée. Donc, je m'engage auprès de mes proches et auprès de moi même à bien réfléchir à ça, puis à refaire la démarche dans ma tête », réfléchit Catherine Guérin.
Écoutez l'entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.