Mardi soir, en plein débat sur tous les réseaux de télé, Kamala Harris a réussi à challenger son adversaire Donald Trump sur ses rassemblements où des gens quittaient les lieux, trouvant ses discours trop longs.
C'est à ce moment qu’on a pu voir monter le niveau de colère chez le candidat républicain, note Karine Prémont, professeure à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, «Il avait beaucoup plus de difficultés à se contenir. On le sait, il aime se présenter comme étant le numéro un, le meilleur. Donc quand on remet ça en question, ça a tendance à le déranger un peu», dit-elle.
«Ça a été la même chose quand Kamala lui a dit qu'il avait bénéficié de millions de dollars pour débuter dans la vie, mais qu'il avait quand même réussi à faire faillite six fois. On a vu comment ça l'avait dérangé.»
Les indécis?
Les débats ne sont généralement pas informatifs, ajoute Mme Prémont, mais montrent le leadership des candidats.
Il n’est pas dit que les indécis vont rapidement trouver un camp à la suite de cet affrontement.
«On va le voir dans les prochains jours», prévoit-elle.
Les camps sont quand même bien marqués. Les positions sont quand même bien claires. Je pense que les indécis voulaient entendre, c'était des mesures concrètes pour améliorer leur situation, notamment économique. On n'en a pas tellement entendu.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
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