Quels seront les effets concrets de l’élargissement des hypothèques de 25 à 30 ans sur le marché immobilier pour les premiers acheteurs?
Lundi, Chrystia Freeland a annoncé qu'à partir du 15 décembre, les premiers acheteurs canadiens pourront payer leur hypothèque sur une période de 30 ans, plutôt que 25 ans.
Est-ce une bonne nouvelle pour le marché immobilier?
Écoutez Véronique Caron, courtière hypothécaire chez Multi-Prêts et Mélanie Bergeron, courtière en immobilier et coanimatrice de l’émission Les dessous de l’immobilier au 98,5 avec Jeffrey Subranni au micro de Marie-Eve Tremblay.
«Pour l'achat d'une propriété de 500 000$, un client qui va vouloir amortir son prêt sur 30 ans, on parle d'une économie de paiement mensuelle de plus ou moins de 230$ tous les mois. Ce 230 $ va faire une différence dans leur budget tous les mois. C'est pas juste mensuellement, c'est de façon annuelle. Clairement, ces gens-là vont pouvoir se qualifier soit pour une somme, une propriété plus importante, un prix d'achat qui est un peu plus élevé [...] C'est une excellente nouvelle pour nos acheteurs.»
«Je vais amener l'envers de la médaille. Il y a des signaux d'alarme. Quand le gouvernement fédéral dit: ''On veut stimuler l'offre en ajoutant ces mesures-là'', je trouve que c'est complètement faux [...] C'est bien pour les premiers acheteurs qui n'arrivent pas à entrer sur le marché, qui ne pourraient pas être propriétaires dans cette mesure-là. Par contre, pour les autres, on va juste créer plus de demandes d'acheteurs sur les propriétés déjà en vente, et des gens voient déjà de la surenchère sur le marché.»