De plus en plus, la prudence est de mise pour les courtiers et courtières en immobilier.
Dans la grande région de Montréal et au Québec, des courtières immobilières sont confrontées à des risques et des agressions lors de visites de propriétés. Récemment, une courtière a été attaquée par un faux client.
Mélanie Bergeron, courtière et coanimatrice de l’émission Les Dessous de l’immobilier du 107,7 Estrie, confirme cette tendance alarmante et souligne la vulnérabilité des femmes dans le métier.
«On est très accessibles, nos numéros de téléphone sont accessibles, on diffuse nos images et le marketing des courtiers, c'est de se faire voir. Donc les femmes courtiers ont une certaine vulnérabilité dans ce métier-là», déclare-t-elle.
«On se retrouve dans le cas de cette courtière. C'est épouvantable! Je partage vraiment mes pensées positives à elle et sa famille. Quand quelque chose comme ça t'arrive, t'as plus envie de travailler.»
Source: Archives Cogeco Média
Mélanie Bergeron se souvient d’un cas particulier, où elle a préféré laisser aller son mari faire la visite d’une propriété à vendre.
«Ça m'est arrivé de réserver une visite avec quelqu'un que je ne connaissais pas. Je le trouvais drôle au téléphone. L'espèce de petite voix qui dit je ne sais pas s'il veut vraiment acheter une maison lui», raconte-t-elle.
«Je me souviens d'un exemple où j'ai envoyé Yannick mon mari à la visite. Je ne me sentais pas à l'aise. Il est arrivé là, puis c'était trois grands gars qui se sont présentés à la visite. Ils ont visité bien rapidement la maison, mais il ne semblait pas avoir vraiment d'intérêt. Alors là, tu te dis est-ce que c'était vraiment des acheteurs ou non? Est-ce que j'ai évité quelque chose? Peut être que oui, peut être que non.»
Elle propose des mesures de protection accrues, comme la vérification de l'identité des clients, pour assurer la sécurité des courtières.
«Il faut prendre des moyens. Je trouve que c'est normal de demander une identité quand tu entres dans l'intimité de quelqu'un. T'es chez quelqu'un là. Tu n'es pas dans une salle de montre pour acheter un véhicule. Tu es chez quelqu'un, dans son intimité avec une autre personne que tu ne connais pas», fait-elle remarquer.
«C'est normal de demander à qui on a affaire. Ça ne règlera pas tout, mais je pense que c'est la clé de faire un meilleur tri et de s'assurer de la crédibilité des gens qui visitent.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.