La protection de la gestion de l'offre, l’une des conditions du Bloc québécois pour maintenir le gouvernement Trudeau en poste, rencontre des obstacles au Sénat.
Son chef François Blanchet accuse certains sénateurs de mettre des bâtons dans les roues dans l'adoption de ce projet de loi.
Pierre-Hugues Boisvenu, ancien sénateur, fait remarquer qu’il est difficile d'établir un consensus au Sénat, divisé en plusieurs groupes, notamment d’anciens libéraux et conservateurs. Certains sénateurs indépendants s'opposent au projet de loi sur la gestion de l'offre.
«Il y a certains sénateurs, surtout chez les indépendants, qui s'opposent à ce projet de loi-là. Ils sont contre la gestion de l'offre et ce projet de loi va contre leurs valeurs», déclare-t-il, lors de l’émission Que l’Estrie se lève.
«Ça vient du fait que ces sénateurs n'ont plus de ligne de parti. Ils sont indépendants. Donc, c'est très difficile d'établir des consensus.»
«Deux amis intimes de Trudeau»
Le Bloc a posé deux conditions à Justin Trudeau pour éviter une chute du gouvernement et des élections générales, dont l'augmentation de la pension pour les aînés.
Jeudi, selon La Presse Canadienne, le bloquiste Yves Perron a accusé deux sénateurs, Peter Boehm et Peter Harder, d'entraver le projet de loi C-282 visant à protéger la gestion de l’offre.
«Je les connais très bien. C’est deux sénateurs nommés par Trudeau, deux amis intimes», note M. Boisvenu.
«C'est évident que si ces deux personnes s'opposent à ce projet de loi de façon très véhémente, c'est parce qu'ils ont une entente avec M. Trudeau de ne pas le faire passer.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hamal.