C’est une «transformation des services» qui est en train de s’organiser à la Villa Marie-Claire, un centre de réadaptation pour parents avec des difficultés d'adaptation de Sherbrooke.
Le CIUSSS de l’Estrie - CHUS se défend de laisser tomber les familles avec la fermeture annoncée.
Avec un taux d'occupation d'environ 60 %, on souhaite intervenir directement chez les familles desservies. Ainsi, on ferme seulement l’hébergement, explique Marjolaine Gascon-Despatie, directrice-adjointe à la direction du programme jeunesse du CIUSSS de l’Estrie - CHUS.
Mme Gascon-Despatie évalue à une quarantaine le nombre de familles qui avaient recours au service d'hébergement.
«Avec une équipe similaire en réadaptation, je peux desservir jusqu'à 140 familles. Cette équipe est en mesure d'adapter l'intervention selon les besoins de chaque famille, c'est-à-dire qu'ils peuvent être en intensité, augmenter la fréquence ou la durée. Ce qui fait qu'on va renforcer ces services-là», explique-t-elle.
«Tous les postes vont être réintégrés dans des équipes qui offrent des services directs aux familles en situation de vulnérabilité.»
La Villa Marie-Claire fermera ses portes à la fin de l'année. Les dernières admissions sont prévues pour le 25 octobre et le service sera maintenu jusqu'au 20 décembre.
Selon Marjolaine Gascon Despatie, on pourra améliorer ainsi les délais d'accès et la qualité des services sans compromettre leur efficacité clinique. Les équipes seront davantage actives sur le terrain, dit-elle.
900 000 $ pour l’hébergement
Le coût annuel de l’hébergement est d'environ 900 000 $. Les services de réadaptation seront intégrés dans d'autres équipes existantes.
«C'est le volet hébergement qui ferme ses portes. On remarque qu’il n'y a pas d'avantages ou en tout cas de plus-value au niveau du processus de réadaptation que ça se fasse au niveau de l'hébergement», poursuit-elle, invitée lors de l’émission L’Estrie Aujourd’hui.
«On va miser sur l'accompagnement dans le milieu le plus proche, dans les familles, dans leur milieu de vie, leur milieu naturel, plutôt que les amener dans un milieu qui est plus institutionnalisé si on peut dire.»
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie Saint-Jean.