«Il n'y a pas de raison au Québec qu'on finance des écoles privées à vocation religieuse.»
La députée solidaire de Sherbrooke, Christine Labrie, demande au gouvernement de la CAQ de revoir ses politiques en matière de financement scolaire.
L’État québécois devrait retirer le financement aux institutions ouvertement religieuses, dit-elle.
Écoutez l’entrevue accordée par la députée Christine Labrie à l’animateur Jean-Sébastien Hamal.
«On devrait mettre fin à ça le plus rapidement possible. J'espère qu'ils vont finir par se rendre à l'évidence. On va continuer les pressions là-dessus», tempête-t-elle.
«À l'époque de la Loi sur la laïcité, on en parlait. On dénonçait déjà qu'il se faisait de drôle de choix par rapport à leur volonté d'implanter la laïcité de l'État. On disait qu’il fallait aussi retirer le financement aux écoles religieuses. Ils se refusent encore à faire ça aujourd'hui et je me l'explique mal. Il y a un consensus qui commence à se dégager, auquel les libéraux se sont enfin joints.»
Incohérence en francisation
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie, Mme Labrie a aussi critiqué Jean-François Roberge, ministre de l'Immigration, pour avoir blâmé les Centres de services scolaires, notamment de Sherbrooke et le Centre Saint-Michel, pour leur gestion des cours de francisation, malgré une augmentation de la demande en raison de l'immigration.
Les annonces de coupes dans les cours de francisation se sont succédé ces dernières semaines dans la région, rappelons-le.
Le gouvernement qui a sonné l'alarme sur l'importance de la francisation pour l'intégration des immigrants fait preuve d’incohérence en ne fournissant pas les fonds nécessaires pour les cours demandés, ajoute la députée sherbrookoise.