Les jeunes sont moins gênés de parler de leur santé mentale et ont même tendance à s'auto-diagnostiquer.
Une enquête de l'Institut de la statistique du Québec sur la santé des élèves du secondaire au Québec nous apprend qu'un jeune sur cinq a reçu un diagnostic de trouble anxieux en 2022-2023. De plus, un jeune sur quatre présente un trouble du déficit de l'attention.
Écoutez l’entrevue accordée par le Dre Mélissa Généreux à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
Ces statistiques méritent d’être analysées, selon la Dre Mélissa Généreux, professeure titulaire à l'Université de Sherbrooke et médecin spécialiste en santé publique. Il y a possiblement surestimation des diagnostics d'anxiété, dépression et TDAH par auto-évaluation des jeunes, analyse-t-elle.
«On suit de très près, à partir de toutes sortes de bases de données, l'évolution des troubles anxieux, dépressifs et TDAH. C'est vrai que c'est en augmentation depuis une dizaine d'années. Mais on n'est pas au niveau de ce que cette étude-là rapporte. La raison est fort simple: dans cette étude, on demande aux jeunes eux-mêmes “As-tu reçu un diagnostic d'anxiété, de dépression ou de TDAH?” C’est une génération de jeunes qui sont beaucoup moins gênés de parler de leur santé mentale et d'exprimer un peu leurs émotions, leurs états d'âme, je pense très fortement qu'il y a une surestimation du nombre.»
Lors de l’émission Que l’Estrie se lève, Mme Généreux a abordé également les préoccupations spécifiques concernant le bien-être des jeunes garçons, notamment en termes de qualité de vie et d'intégration scolaire.