Les restrictions budgétaires de 1,5 milliard $ annoncées par Santé Québec passent difficilement du côté du personnel infirmier du CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
Selon l'infirmière Sylvie Tanguay, on craint des répercussions notamment sur la rétention du personnel et la qualité des soins aux patients.
Écoutez l’entrevue accordée par l’infirmière Sylvie Tanguay à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
Invitée sur les ondes du 107,7 Estrie, elle s’est montrée sceptique quant à la possibilité de réduire les coûts sans affecter les services.
«C'est impossible de couper 1,5 milliard $ et que la population ne soit pas touchée. On y mentionnait la coupure de postes au niveau des conseillères-cadres, conseillères en soins. Ce sont les infirmières qui sont bachelière à la base, mais qui ont une utilité quand même dans une unité parce qu'elle s'occupe de toutes les méthodes de soins, pour s'assurer que ces méthodes de soins aux patients soient uniformes et qu'on fasse toutes la même chose et que ce soit sécuritaire pour les patients. Ce sont des choses qu’on n'a pas le temps de faire sur une unité. C'est clair.»
Mme Tanguay souligne aussi l'importance de l'encadrement des jeunes infirmières et la standardisation des soins.
Elle remet également en question la capacité des nouvelles dirigeantes d'affaires de Santé Québec à gérer efficacement le système de santé.