Une aide ponctuelle de 10 millions $ est octroyée pour augmenter l'offre de francisation dans les centres de services scolaires.
Selon le gouvernement, les sommes dégagées permettront à environ 5000 élèves d'avoir accès à des cours de français d'ici au 31 mars 2025.
Le ministre de la Francisation, Jean-François Roberge, croit que les fermetures de classes annoncées dans les dernières semaines sont le résultat d'un manque de planification.
Il veut corriger le tir pour l'an prochain.
Écoutez l’entrevue accordée par l’enseignant Vincent Vachon aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.
L’annonce gouvernementale est considérée comme insuffisante par les syndicats et les enseignants comme Vincent Vachon, membre du collectif Francisation en Estrie.
Le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke ne bénéficiera pas de cette somme, car il est situé trop près des services de francisation existants.
M. Vachon critique le montant alloué comme étant trop faible pour répondre à la demande actuelle et pour pallier les fermetures de classes.
«On a vu le fiasco total des élèves qui étaient mal classés et des élèves qui ne savaient même pas qu'il y avait des cours. On essaie de nous faire comprendre qu'on va réinvestir un beau gros montant, mais ce n'est rien comparer à ce qu'on avait avant comme moyens financiers pour nous permettre de suivre la demande de francisation pour intégrer les immigrants et pour protéger la langue française. Si ces gens-là n'apprennent pas le français, ils vont se tourner vers des réseaux anglophones.»
Vincent Vachon souligne que des milliers de personnes seraient privées de francisation cette année. Il appelle à un soutien accru pour protéger la langue française et intégrer les immigrants.
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