Andréanne Brazeau, chargée de cours en négociations climatiques internationales à l'Université de Sherbrooke, craint pour l’accord de Paris.
L’analyste principal des politiques pour le Québec à la Fondation David Suzuki redoute le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump lundi.
Le président républicain pourrait nuire à l'économie canadienne et à l'accord de Paris.
«Il y a plusieurs choses avec son retour qui sont préoccupantes. On sait qu'il a déjà parlé, par exemple, de se retirer du fameux accord de Paris, encore une fois. On sait aussi qu'il compte mettre des tarifs qui pourraient être très dommageables pour l'économie canadienne, étant donné qu'on exporte chez nous 80 % de notre pétrole et de notre gaz chez nos voisins du Sud. Donc, il y a vraiment différentes choses qui sont préoccupantes. Lors de son dernier mandat, il a aussi déréglementé toutes sortes de mesures qui étaient en place, que ce soit les émissions des véhicules et tout ça. Donc vraiment, on anticipe avec beaucoup de tensions entourant le fait qu'il revienne lundi à la Maison-Blanche.»
Environnement Canada prévoit déjà que 2025 sera l’une des années les plus chaudes de tous les temps. Rien pour rassurer l’écologiste.
Mme Brazeau exprime un espoir prudent, notant que les actions locales et mondiales en faveur du climat continuent malgré les défis politiques.
Elle mentionne également les divisions au Canada, notamment avec l'Alberta et sa première ministre Danielle Smith.
Malgré l'absence de consensus, les émissions canadiennes diminuent, souligne-t-elle.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.