Le budget Girard suscite de vives inquiétudes à l'Université de Sherbrooke, qui devra revoir ses orientations budgétaires dans un contexte de baisse du nombre d'étudiants internationaux.
L'Université de Sherbrooke parle carrément de désinvestissement dans l'enseignement supérieur, avec une réduction de 7% du financement des universités. Une rencontre est prévue ce jeudi avec le ministère de l'Éducation et Denyse Rémillard, rectrice adjointe de l'Université et vice-rectrice au développement durable.
«Nous nous serions attendus à au moins une couverture de l'indexation et à un gel, je dirais, des crédits. Pour nous, c'est un manque à gagner d'environ deux, 2,5%», explique Mme Rémillard.
Le problème, c'est que la situation de l'Université de Sherbrooke est exacerbée par la formule de financement actuelle, qui ne reconnaît que 70% des coûts générés par la croissance de la population étudiante.
Je dirais qu'on n'est pas du genre à dire qu'on prend des mesures draconiennes, mais il va falloir gérer de façon responsable et peut-être revoir notre orientation budgétaire. Nous essayons de maintenir nos standards en termes de qualité et de soutien aux étudiants.
La construction de nouveaux pavillons sur le campus principal et le projet de pavillon interfacultaire d'apprentissage devront attendre.
«Ce nouveau pavillon est soutenu par le ministère de l'enseignement supérieur depuis plusieurs années. Nous avons besoin d'espace et ils le reconnaissent. Malheureusement, il n'a pas été retenu, il faut donc être patient», conclut Mme Rémillard.
Les détails avec le journaliste Jean-Francois Desaulniers.