Karine Cameron, dont le fils a été assassiné à Sherbrooke en août 2019, se remet encore des émotions liées au meurtre sauvage de son fils.
Il y a maintenant cinq ans que son fils de 18 ans, Thomas, a été assassiné de plusieurs coups de couteau par Samuel Goulet au parc Adrien-Cambron.
Dans ce dossier, Goulet a plaidé coupable de meurtre au second degré en juillet 2022 et a écopé d'une peine à vie pour adulte sans possibilité de libération conditionnelle avant sept ans.
Aucune indemnisation
Mme Cameron n'a reçu aucune aide du programme d'indemnisation des victimes d'actes criminels.
Elle critique la loi qui ne la reconnaît pas comme victime, car elle n'était pas un témoin direct du drame, ce qui l'empêche d'accéder à un soutien adéquat.
Des travaux d’aménagement ont été effectués dans la cour d’école des Avenues, où le corps de son fils a été retrouvé.
Une cérémonie de commémoration de la mort de Thomas a eu lieu, coïncidant avec le jour de l'événement, il y a cinq ans, rendant la date encore plus difficile pour Karine Cameron.
La douleur demeure vive, mais il est important de se rappeler les bons moments vécus avec son fils.
«Tu vis dans ma tête»
Sur les ondes du 107,7 Estrie mardi matin, Mme Cameron a lu un texte touchant, rendant hommage à Thomas:
C'était le samedi 3 août 2019. Il y a maintenant cinq ans que mon bel amour Thomas s'est envolé. Tu vis dans ma tête et dans mon cœur en permanence. Je pense à ton beau sourire, à tes yeux remplis d'étoiles, tes câlins et ta douce voix qui me dit je t'aime ma petite maman.
Des travaux d'aménagement ont été effectués dans la cour d'école afin de la rendre plus agréable et zen. C'est à cet endroit que le corps de Thomas a été retrouvé. Donc là, je montre l'image où ils ont rapetissé un petit peu la cour d'école, Puis, à l'endroit où le corps a été trouvé, c'est rendu un arbre et de la verdure.
Donc, je dis bien ton corps qui a été retrouvé, car lui, il était déjà parti voler doucement vers les nuages. L'horreur et la mort se sont aussi envolés et ont été effacés pour laisser place à la vie. Même après la mort. Il y a la vie des couleurs, la paix et la joie grandissantes.
C'est à cela que Thomas aimerait que vous pensiez. Son regard doux, sourire enjôleur et ses câlins apaisants, eux, resteront pour toujours gravés dans nos cœurs. Les mauvais souvenirs prennent trop de place. C'est pourquoi il est important de les laisser aller pour faire de la place aux belles choses. Lors de l'événement, à son anniversaire de naissance.
J'invitais les personnes à brûler les souvenirs douloureux, soit en pensée ou en l'inscrivant sur un papier. qui peuvent brûler par la suite. Donc laissez aller, laissez-les partir pour laisser de la place aux beaux souvenirs. Parce qu'on s'entend que quand les souvenirs douloureux prennent toute la place, les beaux souvenirs, malheureusement, sont cachés par en dessous.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.