La réduction budgétaire d’investissement pour les travaux d'entretien et l'achat d'équipements est vécue comme «une douche froide» au Cégep de Sherbrooke.
«Pourtant, on avait une belle rentrée. On a une augmentation de notre population étudiante à peu près autour de 5 %. On avait tout notre monde, tout allait bien», commente Éric Gagné, directeur général du Cégep de Sherbrooke.
«Mais avec cette douche froide, c'est pire. On n'a pas été consulté. On n'a pas été avisés. C'est une note comme ça qui est arrivée dans la boîte de courriels, en plein milieu des vacances. Plusieurs personnes étaient en vacances. Il y a le contenu de la lettre qui fait mal, mais la manière dont ça a été fait, c'est plutôt douteux.»
Avec 50% des bâtiments désuets et une hausse de 17% de la population étudiante, le Cégep doit gérer des urgences immobilières et des besoins en équipement, tout en planifiant stratégiquement jusqu'en 2030, ajoute M. Gagné, invité à l’émission L’Estrie Aujourd’hui sur les ondes du 107,7 Estrie.
La Fédération des cégeps intervient pour communiquer les impacts au gouvernement, dit-il.
Augmentation démographique
M. Gagné a exprimé sa frustration face à la situation et l'absence de consultation préalable.
La population des cégépiens est appelée à croître encore, souligne-t-il.
«Ça va continuer d'augmenter. On a une augmentation démographique», constate le gestionnaire.
«On l'a vu, il y a eu des constructions d'écoles primaires, des agrandissements d'écoles secondaires qui s'en viennent chez nous.»
Écoutez l’entrevue accordée à Steve Roy et Valérie St-Jean.
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