En attirant la compagnie Northvolt, le gouvernement du Québec a fait miroiter des salaires moins élevés.
C’est en contradiction avec le discours que tient le premier ministre François Legault et sa nouvelle ministre de l’Économie et de l’Énergie, Christine Fréchette, depuis quelques jours, insiste Pascal Paradis, député péquiste de Jean-Talon.
«Ils disent au Salon rouge depuis deux semaines que l'important c'est que ça crée des emplois bien payés. Alors, ce ne serait pas la première fois qu'on voit le gouvernement nous dire quelque chose pour le public et faire autre chose», lance M. Paradis, invité à commenter lors de l’émission Que l’Estrie se lève.
«Ce qu'on dit, c'est venez vous installer au Québec parce que vous allez payer vos employés à des salaires moins chers. C'est ça ce qu'il dit. Il y a même des tableaux qui comparent le Québec avec d'autres États américains, d'autres provinces du Canada. Ce qu'on vend, c'est des salaires à rabais au Québec.»
Et les garanties?
M. Paradis soulève aussi des questions concernant les garanties offertes par le Québec en cas de faillite de l'entreprise, soulignant un manque de transparence et un risque financier pour les Québécois.
«Northvolt, c'est une jeune pousse. Une entreprise qui subit les aléas d'un nouveau marché, de nouvelles filières, celle des batteries pour les voitures électriques», fait-il remarquer.
«Mais notre gouvernement a décidé de s'engager là-dedans. Très rapidement, il s'est précipité et il y est allé tellement vite qu'il n'a pas fait d'analyse rigoureuse, préalable des risques, ce qu'on appelle une vérification diligente.»
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.
Source: Archives PC