Des voix s’élèvent pour la création d’un ordre professionnel des éducateurs spécialisés pour éviter que des scandales sexuels comme celui survenu à Cité-des-Prairies.
Marc Sauvageau, président de l'Association des éducatrices et éducateurs spécialisés du Québec, considère positivement cette possibilité.
Écoutez l’entrevue accordée par Marc Sauvageau, de l’Association des éducatrices et éducateurs spécialisés, à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
À Cité-des-Prairies, neuf intervenantes ont soit été congédiées ou encore suspendues de leurs fonctions pour avoir entretenu des relations avec de jeunes contrevenants, rappelons-le.
L’affaire est tellement troublante que le ministre Lionel Carmant a demandé la démission de Catherine Lemay, directrice nationale de la DPJ.
Un ordre professionnel pourrait améliorer la supervision clinique et la formation continue, dit M. Sauvageau.
«Je tiens à répéter que des comportements et des attitudes de ces intervenantes sont inacceptables. Pour ce qui est d'un ordre professionnel, la chose qui est certaine au départ, le titre a été réservé, donc des postes d'éducatrice et d'éducateur spécialisé auraient été dans le fond disponibles pour des gens qui ont été diplômés en technique d'éducation spécialisée. Parce qu'actuellement, dans le réseau de la Santé et de l'Éducation, ces postes d'éducatrices et d'éducateurs spécialisés peuvent être donnés à des gens qui ont des formations autres qu'en éducation spécialisée ou tout simplement des moitiés de diplomation ou des certificats au niveau universitaire. Ce n'est pas nécessairement des gens qui ont la bonne formation qui ont probablement été employés au niveau des centres.»
Il mentionne que l'Association reçoit de une à deux plaintes par semaine concernant des abus.
M. Sauvageau exprime ses préoccupations quant au manque de contact avec l'Office des professions depuis 2017.
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