Le projet de revitalisation de la prison Winter à Sherbrooke vient de revoir un coup de pouce important, avec sa confirmation comme site patrimonial par le ministère québécois de la Culture et des Communications.
La classification du site, demandée depuis 1990, permettra de lever le plafond d'admissibilité aux financements pour sa réalisation, selon le directeur du Musée d'histoire de Sherbrooke, David Lacoste.
La Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke, propriétaire du site, fait toutefois face à des défis financiers pour la maintenance, malgré la reconnaissance du sérieux de leur projet par le gouvernement.
«Maintenant, on a une obligation légale de protéger ce lieu, nous mais aussi le gouvernement. On vient de gagner ce bout-là maintenant, mais le ministère n'est pas capable de nous répondre pour l'instant ce que ça change sur le pourcentage d'investissements qu'ils pourront faire sur le projet de revitalisation.»
Le ministre québécois de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, l'a annoncé mercredi matin par communiqué.
Cette annonce demeure une reconnaissance du sérieux de la démarche de revitalisation, assure M. Lacoste.
«C'est comme une double tape dans le dos aujourd'hui», lance-t-il.
Le site est l’un des rares ensembles carcéraux qui ont conservé à la fois son mur d'enceinte et la maison du geôlier. La Société de sauvegarde de la vieille prison de Sherbrooke travaille depuis 35 ans à protéger et à transformer l'ancienne prison Winter.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.