En quelques années, le Québec est passé de pionnier et de leader à cancre en matière de don d'organes.
Des retards sont signalés par la Commission de la santé et des services sociaux et c’est à l'unanimité que les partis se sont prononcés pour améliorer la situation.
Selon le Dr Frédérick D’Aragon, intensiviste et titulaire de la Chaire de recherche Justin Lefebvre sur le don d'organes, plusieurs éléments peuvent expliquer cette baisse de régime.
«Je dirais essentiellement le statu quo qui a été probablement l'élément le plus délétère au système du don d'organes. Au Québec, on a juste à penser à tout le processus d'identification. Dans les faits, au Québec, la manière d'identifier les donneurs va varier d'une institution à l'autre. Et ne sera pas sur les épaules de l'ensemble des professionnels de la santé, mais sur un groupe restreint. On savait depuis longtemps qu'il fallait changer ça, mais ça n'a pas été fait.»
En Estrie, le taux d'identification des donneurs est de 95 %, supérieur à la moyenne québécoise, mais des obstacles subsistent, comme le véto familial malgré le consentement présumé.
La commission a joué un excellent rôle, ajoute M. D’Aragon, en mettant en lumière des enjeux importants.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.