Pas évident d’avoir accès à la nouvelle clinique d'infirmières praticiennes spécialisées en Estrie qui a ouvert ses portes la semaine dernière à Sherbrooke.
C’est qu’a pu constater André (nom fictif) qui a partagé sous le couvert de l’anonymat sur les ondes du 107,7 Estrie l’expérience frustrante d'une amie cherchant des soins pour sa jeune fille.
André a voulu lui donner un coup de main parce qu’elle n’a pas de médecin de famille en faisant des démarches dans le réseau de la santé.
«Il y avait une nouvelle clinique de l'infirmière spécialisée qui est là pour remplacer l'urgence. Comment on va à cet endroit? J'appelle au numéro du CHUS général. La téléphoniste qui me répond n’est pas trop courant. Elle fait des recherches, mais elle me dit vous faites le 811, option 3. Parfait. J'attends un petit peu. C'est un monsieur qui me répond à Communication Québec. J'ai dit que je voudrais avoir un rendez-vous pour la clinique des infirmières spécialisées. “Je ne suis au courant de rien”. Et moi: “vous n’êtes pas au courant de rien? Vous êtes au 811 option 3?” Il me dit oui. J'ai dit “le CIUSSS m'a donné vos coordonnées. Je communique avec vous. Puis vous me dites que vous n’êtes pas au courant?” Mais il me dit “ma job c'est de compléter le formulaire pour essayer d'avoir un rendez-vous le plus rapidement possible, quand il n’y a pas de médecin de famille”.»
André se dit surpris d’une telle procédure alors qu’on a ouvert la clinique afin de désengorger les urgences et de réduire la pression sur les médecins de famille.
Personne n’était au courant de la procédure pour y avoir accès, déplore-t-il, illustrant les défis de navigation dans le système de santé et la communication déficiente concernant les nouvelles cliniques, malgré les intentions positives du ministère de la Santé.
Une meilleure information permettrait une accessibilité pour que les cliniques fonctionnent efficacement, dit le citoyen.
Écoutez l’entrevue accordée aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.