Une vague d’inspections policières chez des détaillants d’alcool pour vérifier la présence ou l’absence de timbres de droit sur les canettes de microbrasseries se déroule depuis quelques semaines.
Marie-Eve Myrand, directrice générale de l’Association des microbrasseries du Québec, dénonce cette manière de procéder qui est jugée comme «de l’acharnement».
Écoutez l’entrevue accordée par Marie-Eve Myrand, de l’Association des microbrasseries, aux animateurs Steve Roy et Valérie St-Jean.
La panique s’installe de plus en plus chez les brasseurs, car des erreurs peuvent se produire lors des livraisons.
«La semaine dernière, on a poussé le bouchon encore un peu plus loin. Les policiers ont commencé à faire des descentes à la grandeur du Québec, chez plusieurs détaillants pour s'assurer que les produits qu'on retrouve sur les tablettes des épiciers n'ont bel et bien pas de timbre. Ça arrive des fois des erreurs; une caisse qui était destinée à un restaurant s'en va à l'épicerie et vice versa. Des fois, des produits sont sur les tablettes et ont un timbre. Ça sème l'émoi chez les détaillants.»
Les timbres de droits, instaurés en 1971 pour indiquer le paiement des taxes sur l'alcool, sont devenus un irritant opérationnel pour les microbrasseries depuis l'harmonisation des taxes en 2014, dit-elle.
Les erreurs de timbrage entraînent des inspections policières et des amendes, malgré l'absence de gain pour le gouvernement, s’insurge Mme Myrand, invitée lors de l’émission L’Estrie Aujourd’hui.
Un projet de loi voté en 2018 pour abolir ces timbres n'a toujours pas été mis en œuvre, causant des poursuites abusives et des coûts inutiles pour les PME.