Le milieu municipal s'inquiète pour son autonomie à la suite de l'intervention de Québec dans le dossier Stablex, à Blainville.
Est-ce que pareil phénomène pourrait se produire dans la région sherbrookoise? se demande Vincent Boutin, ancien conseiller municipal et candidat à la mairie de Sherbrooke.
Rappelons que le gouvernement a adopté une loi sous le bâillon qui exproprie la Ville de Blainville d'un terrain pour permettre à l'entreprise Stablex d’agrandir son site d’enfouissement de produits dangereux, même si la municipalité était contre le projet.
Le candidat à la mairie de Sherbrooke, Vincent Boutin, y voit un précédent dangereux pour les villes.
L'expansion de ce site d'enfouissement de matières dangereuses à Blainville va de l’avant, malgré l'opposition de la Ville et de diverses organisations comme l'Union des municipalités du Québec et la Fédération québécoise des municipalités, dit-il.
Le gouvernement a imposé la vente du terrain pour ce projet, soulevant des préoccupations sur l'autonomie municipale et les impacts potentiels sur d'autres régions comme Sherbrooke. M. Boutin souligne l'importance de respecter les compétences municipales et les préoccupations des citoyens face à de telles décisions gouvernementales.
«Ce qui est un peu problématique, où ça dérange, c'est que la Ville de Blainville a pris position contre la vente et a proposé un autre terrain qui est déjà disponible. Et le gouvernement vient court-circuiter la décision d'un conseil municipal. On parle beaucoup d'autonomie municipale, que les Villes doivent avoir les leviers de leur développement.»