Les manifestants pro-palestiniens qui ont pris place sur le campus de l’Université de Sherbrooke doivent respecter les règles en vigueur.
Le recteur Pierre Cossette, sans formuler des menaces de forcer le démantèlement des installations, laisse entendre que la patience de la direction de l’institution a des limites.
À un moment donné, il va falloir quand même appliquer le même cadre réglementaire qui s'applique à toute notre communauté universitaire, parce qu'il y a 40 000 personnes qui fréquentent l'Université de Sherbrooke, soit des étudiants ou des gens qui y travaillent. Donc, on a un cadre réglementaire qui n'est pas là pour rien», mentionne-t-il.
«C'est important l'ouverture, la discussion, la sensibilité aux personnes, mais aussi il faut assurer la sécurité et l'intégrité de nos installations, la sécurité pour tout le monde. On espère poursuivre le dialogue, mais on a vraiment besoin d'interlocuteurs qui ont le goût de résoudre des choses aussi. Le campement ne peut pas durer pour toujours.»
Ultimatum
L’Université de Sherbrooke avait lancé un ultimatum aux gens du campement. Ils avaient jusqu'à mercredi en début de soirée pour démanteler le tout et quitter les lieux. Des mesures administratives et judiciaires pourraient être prises contre le campement et les personnes qui y participent.
Est-ce qu’une injonction sera déposée pour forcer le délogement du campement de fortune?
«Non, on n'est pas du tout là-dedans. On espère vraiment que ça prenne fin éventuellement et que les gens puissent échanger, débattre. On n'a pas peur d'avoir des opinions divergentes. D'ailleurs, l'université, c'est un lieu pour avoir des échanges et apprendre à débattre dans le respect», répond M. Cossette, invité lors de l’émission Que l’Estrie se lève jeudi matin.
«Au Québec, parfois on a un petit peu de difficulté avec les désaccords. Il faut apprendre à être pas en accord, mais de le faire de façon respectueuse et dans certain cadre. On veut continuer dans cette voie. Mais c'est sûr qu'on doit appliquer éventuellement nos règlements et ne pas tolérer du vandalisme.»
Source: Tirée de Facebook
Chevalier de l'Ordre national
Mercredi, Pierre Cossette a reçu le titre de Chevalier de l'Ordre national du Québec. Il s’agit d’une distinction remise par l'État québécois pour son implication et sa passion.
M. Cossette, qui se dit ému par cette reconnaissance, mentionne que sa candidature avait été soumise environ un an auparavant. Il souligne ses efforts en matière de mobilisation et d'avancées dans le réseau universitaire intégré de la santé et la recherche.
Écoutez l’entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.