Le marché américain absorbe 50% des exportations de bois du Québec. Les menaces d’imposer une taxe de 25 % sur les produits québécois qui prennent le chemin des États-Unis font donc réagir.
Selon Jean-François Samray, président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec, ce secteur économique pourrait souffrir de ces changements politiques appliqués par le président Donald Trump.
Il y a nécessité de trouver des solutions pour maintenir l'accès à ce marché en cas de nouvelles mesures protectionnistes, dit M. Samray, invité lors de l’émission Que l’Estrie se lève mercredi matin.
«Il faut dès maintenant commencer à discuter avec nos vis-à-vis américains. Il y a là une opportunité d'avancer ensemble et de trouver des solutions, de s'asseoir. Chose certaine, si je regarde en Estrie, le secteur de l'industrie forestière est très intégré des deux côtés de la frontière. Le bois traverse d'un côté, de l'autre, va se faire raboter d'un côté de la frontière. Les coproduits vont tantôt à Lac-Mégantic, tantôt adoptés à Windsor ou tantôt au New Hampshire. Donc, c'est une industrie qui est très intégrée, qui est des deux côtés de la frontière et ça va faire mal à tout le monde si cette menace va de l'avant.»
Un programme de soutien de 100 millions $ a été mis en place par le gouvernement du Québec pour les entreprises forestières affectées par un conflit du bois d'œuvre, mentionne M. Samray.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
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