Alors que la nouvelle Agence de la santé est sur le point d’entrer en fonction, des voix s’élèvent à Magog pour réclamer une gestion locale en santé dans cette région.
Jacques Demers, préfet de la MRC Memphrémagog et maire de Sainte-Catherine-de-Hatley, ainsi que Jean-Guy Gingras, coprésident du comité de vigie de santé et de services sociaux Memphrémagog, expriment leur scepticisme face aux promesses d'amélioration des services et craignent les impacts des coupes budgétaires annoncées par la nouvelle agence Santé Québec.
Ils soulignent la dégradation de la qualité des services et l'importance d'une gestion locale adaptée aux réalités régionales.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal par Jacques Demers, de la MRC de Memphrémagog, et Jean-Guy Gingras, de vigie de santé et de services sociaux Memphrémagog.
Selon eux, la centralisation des commandes à Sherbrooke est un échec.
«Il y a eu une dégradation du service en ce qui me concerne. Il n'y a pas eu une augmentation de qualité de service. Je pourrais vous donner des exemples, si vous en voulez», lance M. Gingras.
Pour M. Demers, «la gestion de proximité pourrait énormément aider. On parle à d'autres vigies d'autres hôpitaux. On a perdu notre gestion locale. C'est ce qui fait le plus mal. Dans une période où le gouvernement a moins d'argent qu'il en avait, il y a peut-être des coupes, des choses plus concrètes qu'on réussit à faire localement.»
Une lettre ouverte parue dans le journal Le Reflet de Magog demande le retour à une gestion locale de la santé à Magog. Une réforme centralise les décisions à Sherbrooke depuis près d'une dizaine d'années.