Des cours de francisation offerts à la hâte en substitution à ceux annulés au cours des dernières semaines suscitent des commentaires négatifs de la part d’étudiants et d’enseignants.
Ceux-ci déplorent à quel point le tout est un peu «broche à foin».
Vincent Vachon, ex-enseignant en francisation et porte-parole du collectif Francisation, critique les coupes dans les Centres de services scolaires de la région, affectant la francisation des nouveaux arrivants, étudiants et enseignants.
Lors de l’émission Que l’Estrie se lève, il a dénoncé l'organisation précipitée de cours de substitution au Cégep de Sherbrooke, qui ne répondent pas aux besoins des élèves et ne respectent pas la loi exigeant l'apprentissage du français en six mois.
«Les cégeps, les centres de formation continue ont ouvert à la hâte des cours pour pallier la fermeture des classes dans les centres d'éducation des adultes. Ils s'occupaient de franciser 40 % des élèves au Québec. On se retrouve avec des partenariats créés à la hâte, en catastrophe. Le centre de formation continue du Cégep de Sherbrooke a ouvert trois cours de soir. C’est la seule possibilité s'ils veulent continuer la francisation. Les commentaires qu'on reçoit c'est que ce partenariat n'était pas du tout organisé. Il est fait en catastrophe et on voit que le service n'est pas prêt pour recevoir ces élèves.»
M. Vachon souligne que plus de 11 000 personnes sont renvoyées chez elles et plus de 700 professeurs sont affectés, ce qui pourrait mener à un déclin du français au Québec.
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Jean-Sébastien Hammal.
À écouter aussi:
MRC de Coaticook: Des cours de francisation offerts gratuitement