Notre sirop d’érable pourrait-il devenir une arme du Québec dans la guerre commerciale contre les États-Unis?
C’est ce que suggère le premier ministre François Legault.
Les États-Unis, représentant environ 60% des exportations de sirop d'érable du Québec, pourraient être affectés par cette mesure.
Joël Vaudeville et Jonathan Blais, des Producteurs et productrices acéricoles du Québec, abordent les possibles représailles du gouvernement du Québec envers les États-Unis, incluant l'utilisation potentielle d'une taxe sur le sirop d'érable comme levier de négociations.
«C'est sûr que la déclaration de M. Legault nous a un petit peu surpris. On ne s'attendait pas à ce que ce soit ce genre de déclaration qui soit faite. Ceci étant dit, on a confiance que le gouvernement du Québec va être-là, qui importe la situation et les conséquences sur le sirop d'érable advenant des tarifs de Monsieur Trump le 1ᵉʳ février. De voir qu’on est sur le radar du premier ministre, c'est déjà une bonne idée dans un sens. Donc, c'est un accueil mitigé qu'on a du côté des déclarations du premier ministre.»
Les conséquences économiques pour les producteurs québécois sont incertaines, notamment en cas d'application d'une taxe de 25%.
Le sirop d’érable est une production symbolique pour les Québécois. Les États-Unis ne sont pas autosuffisants en ce produit.
Contrairement aux prétentions de François Legault, le sirop des érablières du nord des États-Unis est aussi bon que celui produit ici, note Jonathan Blais, président des Producteurs et productrices acéricoles de l'Estrie.
Écoutez l'entrevue accordée à Jean-Sébastien Hammal.