Malgré les changements climatiques, on pourra encore faire du ski alpin dans la région estrienne. Mais les saisons risquent d’être moins longues.
On pourrait perdre de 10 à 15 jours de moins par année dans les stations de ski des Cantons-de-l’Est, indique Christopher McCray, spécialiste en simulation et analyse climatique chez Ouranos.
L’organisme dévoile une étude sur le système ski alpin face aux changements climatiques au Québec. Cette étude s'inscrit dans la programmation scientifique 2020-2025 du consortium Ouranos. Elle est le fruit d'une collaboration entre Ouranos, l'ASSQ, l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Delorme-Lajoie Consultation, le ministère du Tourisme (MTO) et une trentaine de stations de ski.
D'ici 2050, l'Estrie devra s’adapter, en pensant notamment à l'aménagement des pistes et une augmentation des investissements et de l'emploi.
L'étude prévoit une baisse d'achalandage de 5 à 10 % et une réduction du domaine skiable de 20 à 30 %, avec des pertes financières autour de 7 %.
«Nos projections climatiques et économiques démontrent que les conditions seront encore là pour faire du ski au Québec. Mais ça va être plus difficile parce qu'avec les changements qui s'en viennent et ceux qu'on a déjà vécu, la saison sera de plus en plus courte parce qu'il y aura de moins en moins de neige naturelle au sol, à cause de l'augmentation des épisodes de pluies et de gel et de dégel.»
Écoutez l’entrevue accordée à l’animateur Steve Roy.