La ministre des Finances et vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, claque la porte du cabinet Trudeau.
Dans une lettre adressée au premier ministre et publiée sur X, elle évoque le fait qu'elle considère comme un manque de confiance le fait que Justin Trudeau lui a offert un autre portefeuille en vue du prochain remaniement ministériel.
Chrystia Freeland souligne aussi le désaccord qu'elle avait avec son patron sur la façon de faire face aux défis économiques du pays.
Elle affirme qu'«il faut éviter les astuces politiques coûteuses que nous ne pouvons pas nous permettre».
Dans sa lettre, Mme Freeland affirme qu'elle conservera son poste de députée libérale et qu'elle souhaite se présenter aux prochaines élections.
Une démission fracassante et inattendue
Sa démission a semé une onde de choc à Ottawa. À son arrivée au Conseil des ministres, lundi matin, la présidente du Conseil du Trésor, Anita Anand, avait du mal à cacher son trouble. «La ministre Freeland est une bonne amie. Nous travaillons très proche chaque jour pour moi comme présidente du Conseil du Trésor avec elle. Elle est une citoyenne incroyable», a-t-elle confié.
La ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, s’est contentée d’un bref commentaire. «C'est une décision très personnelle et c'est très difficile aussi, mais j'espère de bonnes choses pour Mme Freeland.»
En théorie, la ministre démissionnaire devait présenter sa mise à jour économique cet après-midi. Ce matin encore, le chroniqueur politique du 98.5 FM Jonathan Trudeau avait qualifié l'énoncé économique de Mme Freeland d'un testament «dont elle n'aura pas pu tenir la plume».
Selon ce dernier, des rumeurs circulaient déjà avant son annonce sur son possible remplacement par Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada.